Nous avons passé une semaine sur Chiloé, à Castro. L’île est verte, nous comprendrons vite pourquoi: ici quand il ne pleut pas, il bruine ou il mouille! C’est vrai que nous sommes arrivées hors saison et que l’été n’avait pas encore commencé. Récit de voyage et de rencontres.

De l’Argentine au Chili

Nous prenons le bus depuis Bariloche en direction de Puerto Montt au Chili.
A notre arrivée à la douane d’entrée, nous descendons du bus pour faire la paperasse habituelle… Remplir un formulaire, faire la queue pour les passeports et ainsi obtenir notre tampon, visa d’entrée obligatoire… Nous commençons à avoir l’habitude! Et pourtant, nouvelle surprise ici, les chiens qui reniflent les bagages! Et biensûr nous avons le droit à l’ouverture de nos sacs. Le Chili est très strict sur l’entrée de nourriture dans le pays …Nous devrons donc laisser derrière nous des pois chiches, quelques feuilles de coca, de l’ail, de l’origan.. Nous partons signer une déclaration, fermons nos sacs tant bien que mal puis reprenons la route.

À notre arrivée à Puerto Montt nous pouvons admirer un panorama nouveau: les volcans enneigés! Au terminal de bus nous continuons notre chemin vers Castro, chez Jean-Philippe, un Sablais expatrié à l’autre bout du monde, qui a gentiment accepté de nous héberger lors de notre séjour sur l’île. La traversée en ferry est assez longue et il nous faut plusieurs heures pour rejoindre notre destination, sous un soleil magnifique. Pourtant Jean-Philippe m’avais dit que nos dates de voyage ne coïncidaient pas avec le beau temps!

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Notre semaine jour après jour

Jour 1: Par une belle journée ensoleillée nous partons avec Jean-Philippe, sa compagne Lorena et leur fille de 3 mois Ema vers le petit port de Dalcahue, la commune dans laquelle travaille Philippe (son prénom au Chili), pour un déjeuner à la cocineria. Puis nous faisons un tour dans la campagne environnante. Jean-Philippe est intarissable sur le sujet « environnement » de Chiloé (c’est un peu son métier!) et c’est avec plaisir que nous le faisons parler! Nous apprenons des tas de choses sur la culture du saumon au large de l’île et ses méfaits sur le milieu ambiant, sur les oiseaux migrateurs de la région et les projets touristiques écologiques des environs.

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Jour 2: Un dimanche à la maison comme nous n’en avions pas fait depuis longtemps. Il ne fait pas très beau et le poêle réchauffe la pièce principale: il ne nous en faut pas plus pour « glander » un peu!

Jour 3: Malgré la fine pluie nous partons faire un tour à Castro, visitons son église si particulière par ses couleurs vives et allons manger sur le port.

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Jour 4: Encore de la pluie ce matin! Confiantes nous partons en bus vers Cucao pour visiter le parc national. C’était sans compter sur la différence de climat entre Castro, bien à l’abri dans ses fjords, et la côte Pacifique ravagée par les rafales de vent et les averses. Pas équipées pour un sou nous ne pourrons pas aller dans le parc par ce temps apocalyptique, et nous arrêterons seulement manger un bout dans le restaurant face à l’entrée du parc. Restaurant que nous ne recommanderons pas d’ailleurs: cher et pas spécialement bon. Le seul intérêt de cette journée résidera dans la discussion un peu houleuse entre Eloa et un Chilien: chacun y va de ses arguments, l’un contre les environnementalistes européens qui empêchent le développement économique de son pays à coup de normes et l’autre défendant bec et ongles que l’augmentation du PIB n’apporte pas le bonheur et que le développement à tout prix se fait au détriment de notre belle planète!

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Jour 5: Et un autre jour de pluie! Nous avons appris notre leçon et prenons la direction d’Achao, une île à l’abri des fjords, pour visiter son église typique en bois.

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Jour 6: Pour notre dernier jour le soleil refait une petite apparition entre quelques averses. Nous profitons d’une accalmie pour nous diriger vers les palafitos de Castro. Un bon déjeuner chez « Mar y Canela », suivi d’un thé et d’une tarte aux pommes chez « Palafito Patagonia »: une belle journée au bord de l’océan.

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Conclusion

Je me suis rendue compte après notre départ que nous étions restées une semaine entière sur Chiloé … sans avoir prévenu Jean-Philippe et Lorena à l’avance de la durée de notre séjour … il faut croire que l’île et leur foyer nous a permis de nous sentir « comme à la maison » et nous n’avons pas vu le temps passer! De belles rencontres: un surfeur yogi-bouddhiste (sûrement le seul sur l’île!) cultivant ses légumes et faisant sa part pour sauver un bout de notre belle planète et une généreuse chilote différente des chiliens que nous avons rencontrés par son ouverture d’esprit. Un grand merci à tous les deux!

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