Samaipata nous a été recommandé par Afia qui en a souvent entendu parler et toujours en bien! Les guides de voyage en parlent sûrement puisqu’il se trouve sur la « Route du Che ».  Nous y avons croisé beaucoup de touristes backpackers.

El Jardin: camping bien placé dans le village

Il fait beau et il fait chaud: les conditions sont réunies pour chercher un camping dans le village et éviter de dépenser trop dans un hôtel. A notre arrivée, nous questionnons quelques personnes qui nous indique la direction du village et l’hôtel/camping « El Jardin ». Pour 20 bolivianos par personne nous plantons notre tente et avons accès à la douche (chaude et avec de la pression: un vrai bonheur!!), à la cuisine et aux toilettes communes.

el-jardin

Nous y rencontrons plusieurs voyageurs, backpackers au long cours comme nous pour la plupart. Et John (comme Lennon, comme il dit), qui travaille au camping, est toujours disponible pour discuter, donner des conseils ou aider à contacter des familles cherchant des volontaires.

Le marché de Samaipata

Beaucoup plus vivant pendant le week-end que pendant la semaine … tout le monde vous le dira: « à Samaipata c’est seulement en fin de semaine que tous les commerces sont ouverts ».
Au marché nous avons trouvé un stand de nourriture tenu par deux femmes toujours prêtes à nous servir une assiette végétarienne, une aubaine! Nous en avons profité plusieurs fois. Mais le stand du fond du marché est celui qui a eu notre préférence plusieurs fois (par jour!) pour ses empenadas au fromage fraîches et délicieuses. Il faut passer outre qu’elles vous sont servies par « Sœur Sourire » comme nous l’avons surnommée pour son manque évident de chaleur, et qu’elles ne sont pas toujours disponibles puisque notre « amie » les fait quand ça la chante seulement… C’est en tout cas notre impression car nous n’avons pu déceler aucune logique dans ses horaires de confection ou de bien-vouloir en faire de nouvelles (pça nous est arrivé une fois!). Et malgré nos efforts nous n’aurons même pas droit à une esquisse de sourire 🙂

samaipata-place-village

Trucs et astuces pour se débrouiller dans le village

Une drôle de rubrique me direz-vous? Mais vous verrez avec les quelques lignes ci-dessous que cela peut être utile 😉

Internet: le Café 1900 sur la place est celui qui semble avoir les faveurs de tous les touristes en mal de Wifi… Pourtant leur connexion est loin d’être efficace… Même relever des emails Gmail relève du défi! Après avoir testé un café internet qui n’avait pas internet, pas pratique, j ‘ai trouvé mon bonheur dans celui qui est en face de la Banco Union.

Banque: il n’y a qu’une banque, la Banco Union, mais elle ne fonctionne pas avec les Visa, les Mastercards et les Maestro… Soyez prévoyants! Prenez assez d’argent avec vous pour votre séjour et votre billet retour ou comme nous, ayez toujours quelques dollars en poche à changer en cas d’urgence. Si nous n’avions pas eu quelques dollars en poche à changer pour payer notre billet de bus, nous serions toujours à Samaipata, à vivre de la vente aléatoire des quelques bracelets que nous faisons au cours du voyage 🙂

Pain: acheter du pain a été notre épopée de Samaipata! Au marché, rien! (Sauf un stand le week end) Dans les commerces de la ville, rien! Nous avons demandé de l’aide une fois ou deux mais nous n’avons pas assez bien compris les réponses… Finalement nous avons trouvé une « boulangerie » avant de partir à Chorillo, et deux autres seulement le jour de notre départ, gentiment indiquées par une mamita alors que nous n’avions rien demandé. Il faut donc chercher les maisons avant un signe blanc devant la porte ouverte … Facile! Je vous mets les photos c’est plus parlant!

boulangeries

Taxi: tous les taxis et moto-taxis vous amèneront volontiers au « cuevas », sources chaudes, et au fort de Samaipata. Par contre si vous souhaitez vous rendre à Chorillo, cela devient beaucoup plus compliqué… Après avoir essuyé 4 ou 5 refus nous avons été prises en pitié par un papy du village qui nous a déposées pour un prix plus que raisonnable et laissé son numéro en cas de besoin! Sinon, les moto-taxis sont plus aptes à accepter la demande en négociant bien, il faut compter 10 bolivianos, mais ne vous prendront pas en charge si vous avez un sac à dos. Pour obtenir un taxi la meilleure solution est de leur demander de vous déposer au « castillo » et faire les 20 minutes qui vous séparent de l’entrée du village à pieds. Cette partie du chemin est plate et facile. Comptez 15 bolivianos pour ce trajet en voiture.

Woofing à Chorillo

Au camping plusieurs annonces de volontariat nous ont fait envie et nous avons envoyé deux demandes: Quinta Consciencia à Paredones nous a répondu négativement car la famille était absente à cette période. Simone, italienne expatriée, de la ferme Colibri, nous accepte de suite, sans oublier de préciser au téléphone que le travail sera difficile. Le rendez-vous est pris pour le lendemain matin!

Le lieu-dit Chorillo est plus en hauteur que Samaipata, et construit dans les montagnes. A notre arrivée en milieu de journée il fait déjà très chaud, Simone nous indique le seul endroit plat du jardin pour planter notre tente. C’est juste, mais ça passe! Simone tiens la maison seule pour quelques jours, son mari bolivien Ishbar étant parti en vacances avec leur filles de 12 et 5 ans, alors que les deux ouvriers Miguel le basque et Federico le belge, tout deux expatriés également, commencent la construction de la future cuisine pour les volontaires.

Nous déjeunons avec eux et commençons notre première demi-journée de travail juste après: nous partons dans la forêt en contre-bas de la maison avec Simone, une scie et deux machettes, pour couper des « chacatillas » d’environ 4-5 cm de diamètre. Ils serviront à construire la structure des murs de la cuisine. Miguel et Federico proposent d’utiliser des cannes à sucre creuses car c’est moins cher et qu’ils nous font peu confiance… C’était sans compter sur notre efficacité… Quelques ampoules sur les mains et 4heures plus tard tous les troncs droits d’environ 1m70 sont par terre et nettoyés des branches qui dépassent!

Les dîners et déjeuners sont à notre charge et normalement la cuisine des volontaires est un four en terre extérieur, mais Simone nous prête gracieusement la cuisine du gîte qu’elle loue de temps en temps et qui est vide lors de notre venue. En allant le visiter nous croisons le chemin d’une tarentule… énorme et velue 😉 Avoir notre propre cuisine équipée (gaz, eau courante, plusieurs casseroles… eh oui on apprécie les choses simples en voyage … cela mériterait un article entier!), c’est un luxe et nous allons en profiter un maximum en nous mijotant des bons petits plats. Nous y avons même fait des pancakes un soir en dessert!

Nous sommes crevées et allons nous coucher rapidement avec le soleil. Le sol est un peu dur et je ne passerais pas les meilleures nuits de mon voyage à Chorillo mais la fatigue aide et je m’endors rapidement.

construction

Le lendemain matin, après un bon petit déjeuner nous entamons nos 4h de travail, en ayant pris soin de mettre de l’aloe vera sur nos mains et en les protégeant d’un gant. Aujourd’hui notre objectif est de faire des pots de fleurs en recyclant des vieux pneus et de les remplir de terre. Aller chercher la terre est la partie la plus difficile car il faut trouver de la bonne terre et il n’y en a pas beaucoup sur le terrain. Munies d’une petite pioche et d’un sac en plastique nous raclons la terre pendant plusieurs heures… Ensuite nous creusons des trous pour y planter des arbustes, avec pioche et pelle… En plein soleil, c’est un travail éreintant. Puis encore de la bonne terre à aller chercher… J’attends midi avec impatience, autant pour le repas que pour sonner la fin de notre journée de travail. Enfin c’est l’heure de se restaurer et comme tous les jours de la semaine nous apprécions la cuisine de Simone.

Après le repas, une bonne douche chaude (grâce aux rayons du soleil) et nous prenons la route à pieds vers Samaipata pour refaire quelques courses, manger une empanada au marché et profiter d’une connexion internet. Nous rentrons en moto-taxi.

Le lendemain nouvel objectif: ramasser de la paille pour que les ouvriers puissent commencer à monter les murs en terre (terre rouge mouillée et mélangée avec la paille). Malgré nos efforts nous n’en trouverons pas assez et Simone ira en acheter au village pour éviter de retarder le travail de Miguel et Federico. L’après-midi sera consacré au repos et à la confection d’un pain cuit au four à bois… Mais ce ne fût pas une réussite…

Le soir la famille de Simone est revenue de vacances. Vividia, la fillette de 5 ans, se prends très vite d’affection pour nous et a passé beaucoup de temps à nous parler et même à nous aider.

Jeudi matin, dernier jour de travail pour nous… Nouveaux arbustes à planter, et tri des vers de terre dans le compost! Une activité que je n’ai que moyennement apprécié à vrai dire. Même avec des gants en plastique c’est peu ragoûtant. Et pourquoi devons-nous trier les  grands des petits? Pour leur donner un meilleur environnement pour se développer, ce sont des lombrics californiens… Un peu comme un élevage apparemment. Je préfère la méthode des vers de terre naturels avec rien à faire 😉 C’est la présence de Vividia qui nous aide qui rendra le temps plus amusant. Après le repas, dernier après-midi de repos à Chorillo.

Dernière nuit et nous ramassons nos affaires et redescendons au village avec Simone et Vividia. Nous avons le droit à des adieux « déchirants » de Vividia qui nous dit que nous allons beaucoup lui manquer!

C’était une belle semaine, nous avons appris la construction écologique en Bolivie et quelques autres trucs qui pourront sûrement nous servir un jour. Je suis tout de même contente de quitter un lieu grouillant d’insectes en tout genre, d’araignées immenses à mes yeux et de la petite grenouille logeant dans nos toilettes 😉

Nous passons la journée à Samaipata avec un budget serré de 50 bolivianos pour trois repas et autres snacks (sachant que lorsque nous n’avons rien à faire notre première envie est de manger!). Nous passons le plus clair de notre temps au soleil sur la place du village à tisser des bracelets avec les fils cirés que nous traînons avec nous depuis Cuzco!

En fin de journée nous retrouvons le restaurant d’où nous prenons le bus de nuit en direction de Sucre. Un voyage dans un bus pourri et surbooké. Très peu de pauses, une route de montagne sinueuse, une fenêtre qui s’ouvre en roulant … Autant de choses qui rendront la nuit difficile. Nous avions fait le plein de nourriture mais le pain est un peu sec et les empenadas sucrées nous laissent un goût amer… Elles ne sont pas au « dulce de leche » comme nous l’attendions mais au « dulce de cayote », une courge cuisinée avec une pointe fumée qui est loin de ravir nos papilles. Nous arrivons au petit matin a Sucre …

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